Sur de sa force !
A l’image de l’essai rageur de Sai Nawavu et de sa joie (notre photo), le XV ciel est blanc est bel et bien en train de soulever des montagnes.
Impressionnant, il a remporté ce huitième sans trembler. Sur de sa force.
Dominé dans les tous premiers instants, privé de ballons, pénalisés, il a ensuite tout changé, remis rapidement les choses dans l’ordre.
Dès que la possession bascula on se rendit vite compte que « ça devrait le faire ! » L’essai de Mala Raoma, insaisissable, virevoltant, mit nos bleus sur orbite. Ensuite, Alexis Arbey -toujours aussi actif et précieux en touches- profita d’une grosse ouverture dans la défense nordiste sur pénaltouche pour plomber (déjà) le moral du R.C.R.. L’essai d’Adis Topalovic, après plusieurs rushs des avants, à la demi-heure, créait alors un écart conséquent (19-3).
Pas de retour aux vestiaires trop éloignés du terrain à la pause. Le discours de Xavier Gaussens maintenait la pression.
Roubaix tentait bien de réagir, lançait plusieurs offensives, mais se heurtait à une solide défense. C’est d’ailleurs aussi une des satisfactions, une des raisons de la force des bleus. Dans leurs temps faibles, près de la ligne, ils ont assuré, ne lâchant rien. Costauds, solides !
Restait à finir le travail. Peu avant l’heure de jeu ce fut suite à une nouvelle percée du tranchant Achille Saad. Près de la ligne, sur le ruck qui s’en suivit, Sai Nawavu lancé comme un boulet allait à dame. Quatre minutes plus tard, c’est Una Paea toujours aussi déterminé qui gonflait le score.
Roubaix sauvait enfin l’honneur (72ème) avant que Yann L’Huillier, bien en jambe, n’élimine deux défenseurs et corse l’addition.
Une analyse à froid confirme les dispositions à saisir les opportunités, à être diablement efficace. Une conquête solide, en touches notamment où les différents blocs permettent d’alterner les choix. La mêlée fut dimanche une autre force révélatrice. Les charges rageuses d’un Max Rallier créèrent ainsi des points de fixation, de lancements bénéfiques.
Le banc, largement utilisé, fut précieux. La sortie précoce d’Adis Topalovic fut compensée par le travail énorme d’Adrien Labourier. Mais chacun apporta sa pierre à l’édifice ciel et blanc. Certains dans l’ombre mais ô combien précieux dans le collectif. On retrouva -côté négatif- une discipline coupable. Pénalités et cartons à la clé.
Ce large succès place désormais le XV ciel et blanc dans les favoris pour le « bout de bois ». Il est vrai que son parcours ces dernières semaines est impressionnant. Mais chaque confrontation, il en reste trois pour aller au bout, sera différente. Les certitudes d’aujourd’hui ne seront pas celles de demain. Le discours habituel « on va prendre les matchs les uns après les autres » prend du relief.
On a deux semaines pour préparer un quart forcément encore indécis face à une formation de Vincennes qui a terminé sur les talons de Roubaix en poule 1.
Ce sera encore dans l’Yonne, à Auxerre précisément.
Mais on y reviendra.
