Retour sur une demie étouffante…

Ce ne fut pas le meilleur match de ces phases finales. Le XV ciel et blanc a souffert mais a pu arraché à l’ultime minute le droit d’aller défier Rodez en finale.

Dans cette rencontre intense, serrée et au dénouement incertain, il a fait preuve d’un cœur énorme, ne renonçant jamais, même dans l’ultime temps de jeu. C’est le gros point positif de ce match. L’ascenseur émotionnel des supporters (des deux camps) a été mis à rude épreuve dans une fin de match haletante, sous une chaleur accablante.

Nos bleus avaient pourtant pris les devants grâce à la puissance du pack avec un Rallier inarrêtable près de la ligne.

Ensuite les difficultés de sortir proprement de son camp allaient leur coûter un premier essai consécutif à un contre du dégagement d’Achille Saad à hauteur des 22. Puis l’inévitable Rallier en remettait une couche sur une pénaltouche bien travaillée (15-7). Mais les audois recollaient rapidement peu après. Un petit point d’avance à la pause. La seconde mi-temps se résumait à une rugueuse bataille d’avants. Dans les rucks, mais aussi dans les fondamentaux, touches principalement. Nos bleus perforaient deux fois (Boukhaz et Collet) sans succès mais il était écris que cette rencontre ménagerait un suspense invivable jusqu’au bout.

La bascule se fit en deux fois. L’Arpal XV, après avoir touché le poteau passait devant sur une nouvelle pénalité à trois minutes de la fin. Dramatique pour les supporters. Mais la force mentale des bleus leur permettait de revenir dans les 25 mètres audois. Et d’enclancher un nouveau groupé pénétrant, provoquant ainsi la faute décisive. Pierrick Mallet, qui lui aussi avait manqué une tentative deux minutes plus tôt (35m en biais) ne ratait pas la cible et envoyait les ciel et blanc en finale de Fédérale 3. Historique !

Déferlement de bleu sur le terrain, joueurs en larmes, supporters épuisés mais ô combien heureux.

Les « on est en finale ! » pouvaient se multiplier dans une ambiance folle et colorée.

Comme on les aime.