La victoire (prometteuse) d’un groupe

Oui, bien sûr, on a eu droit encore à une fin de match difficile à vivre du bord de la touche… Les « pénaltouches » des cinq dernières minutes furent particulièrement éprouvantes. Mais les bleus ont verrouillé leur ligne de but et ont résisté aux multiples assauts d’une formation qui refusa de tenter une ultime pénalité synonyme (peut-être) de match nul. Le dernier grattage de Nawavu soulageant tout un stade.

Jusqu’à cette fin de match crispante, on eut droit à une première mi-temps engagée. Après une entame dominée par les visiteurs, les hommes de Paea allaient concrétiser leur première véritable incursion dans les 30 mètres de la Dombes. Une touche gagnée, un relai puissant de Paea et un service « dans la course » de Lapostolle pour un essai limpide et qui créait un premier break au tableau d’affichage. La suite, ce fut la belle réussite de Poiselet qui avait la lourde tâche de remplacer Marini dans ce rôle de buteur. L’indiscipline et deux cartons blancs successifs relancèrent les visiteurs en fin de mi-temps. Mais les bleus avaient marqué les esprits et leur territoire.

La seconde période fut hachée, ponctuée par un grand nombre de fautes, de pénalités et de cartons. Il y en eut huit au total, cinq pour les locaux et trois pour les visiteurs. Pas de grandes envolées, mais un jeu de combat où les défenses prirent le dessus. Les ciel et blanc ne prirent pas les points (pénalité 15 m face aux poteaux) à l’heure de jeu dans une période temps fort et alors que le score était déjà de 16-13. La mêlée choisie débouchant sur une faute de main.

Le XV de la Dombes -lui-aussi- en fin de match tenta le tout pour le tout et ne tenta pas -par deux fois- d’aller chercher un nul sur deux pénalités dans les 40 mètres.

Un succès acquis sur le terrain bien évidemment mais aussi dans la tête. La (grosse) volonté de gagner, l’esprit solidaire du groupe ont fait basculer ce match.

Une analyse à froid nous conforte sur plusieurs points.

Tout d’abord la solidité de ce groupe, son potentiel à se créer des occasions et à marquer. On soulignera une défense serrée et qui sait s’adapter à l’adversaire. Ensuite la gestion des effectifs et des finisseurs est cohérente et permet à cet esprit collectif de (bien) s’être installé.

On le sait, une équipe qui défend beaucoup s’expose logiquement à des fautes. Mais l’excès reste préjudiciable. Et sur une saison, cela aura forcément des conséquences. Les coachs devront corriger le tir à ce niveau, principalement sur les placages « au-dessus de la ceinture », souvent très regardés par les arbitres.

Le XV ciel et blanc a du potentiel de progression. C’est indéniable. Il doit -la confiance installée- confirmer en décembre à travers un calendrier qui le verra recevoir Pontarlier et aller à Lons.

Mais le déplacement au Creusot le 27 sera aussi un test « grand format » à l’extérieur chez un cador de la poule.

M.B.